Vincent de Tinténiac, né à Bannalec vers 1764, tué au château de Coëtlogon le 18 juillet 1795, était un général français qui s’est illustré pendant la chouannerie. Avant la Révolution française, il avait servi comme lieutenant dans la Marine royale mais avait démissionné. En 1791, il rejoignit l’Association bretonne de Armand Tuffin de La Rouërie, où il servit comme agent de liaison entre la Bretagne et Jersey. La chute de l’association ne mit pas fin à ses activités, en 1793, lors de la guerre de Vendée, il transmit aux Vendéens les dépêches qui proposaient l’aide britannique aux Vendéens si ceux-ci parvenaient à prendre un port. En 1794, Tinténiac aida Joseph de Puisaye à prendre la tête de la chouannerie. Il participa activement au Débarquement des émigrés à Quiberon et fut nommé pour l’occasion maréchal de camp, et prit la tête d’une division de chouans. Chargé lors de la bataille de prendre les républicains à revers, il dut se détourner, sur ordre, vers Saint-Brieuc. Ce fut lors de ce trajet que Tinténiac fut tué lors d’une escarmouche au château de Coëtlogon, le 18 juillet 1795. Car Tinténiac qui, dès les premiers coups fusils était sortit prendre la tête de ses hommes, fut frappé au cœur par une balle républicaine et tué sur le coup.

Les Amazones de la Chouannerie est un roman historique de Théophile Briant paru en 1938, dont le thème est la vie du chevalier de Tinténiac et de son amour avec l’héroïne légendaire Jacquemine, au travers des épisodes tragiques des combats de la chouannerie bretonne. Cet ouvrage a concouru pour le Prix Goncourt et avait eu la voix de Léon Daudet en 1938.

les amazones de la chouannerie

L’auteur y met en scène, l’histoire de l’Association bretonne, avec son fondateur Armand Tuffin de La Rouërie, le diabolique et maléfique Docteur Valentin Chevetel, traite et ami de Danton, ainsi que ses victimes, dont Thérèse de Moëlien. Ainsi que la macabre mise en scène de Lalligand-Morillon, faisant décapité le cadavre de la Rouërie. Le chef des mendiants avec son chef : Jambe d’Argent, le Prince de Talmont. Du début en 1791, avec les personnages historiques : Vincent de Tinténiac dit Loup-Blanc qui n’est autre que le Chevalier de Tinténiac, héros du roman à la recherche de son amour Jacquemine Delacroix , avec son cheval Prince Noir, Servan Guildo dit Face de Fer, Toussaint du Breil de Pontbriand, Louis de La Haye-Saint-Hilaire dit Le Uhlan, Jean Chouan, Aimé Picquet du Boisguy.

Parcourant les landes bretonnes du Clos-Poulet, les plages de Saint-Coulomb du Château de la Motte-Jean, au Château de La Fosse-Hingant, combattant aux côtés de Louis de Salgues de Lescure, de Georges Cadoudal, Amateur de Boishardy, la tête sanglante au bout d’une pique et sa maîtresse Joséphine de Kercadio. Il assiste impuissant à l’exécution de Madame de Saillant et de ses deux filles, ainsi qu’à celles des demoiselles de la Métairie.

C’est dans ce climat de guérilla, avec l’énergie du désespoir et la violence extrême de cette guerre civile et supplices des Colonnes infernales, la courte paix consécutive au traité de la Mabilais signé au Manoir de la Prévalaye. Quête d’un amour devenu impossible. Sans oublier le Te Deum d’action de grâces célébré en la Cathédrale de Dol après que l’armée chouanne, rejetée de Granville, eût fait échec aux troupes Républicaines de François-Joseph Westermann, Jean-Baptiste Kléber et François Séverin Marceau.

C’est avec la préparation de l’Expédition de Quiberon et son échec à la Bataille de Quiberon (1795), lors du Débarquement des émigrés à Quiberon qu’il trouva la mort à la tête de ses hommes.

La bataille de Coëtlogon :

La bataille de Coëtlogon se déroula pendant la Chouannerie, lors de l’expédition de Quiberon. Le 18 juillet, après quelques escarmouches face à la division républicaine du général Jean-Pierre-Clément de Champeaux, les Chouans de l’Armée rouge, renforcés par les hommes de la division de Loudéac commandés par Pierre Robinault de Saint-Régeant, entraient dans Coëtlogon.

Au château, dans la soirée, mesdames de Guernissac et de Pontbellanger invitèrent les officiers à dîner, Vincent de Tinténiac et les émigrés acceptèrent, en revanche les officiers chouans préférèrent rester avec leurs hommes qui campaient dans les jardins. Lors du dîner, Tinténiac dit Loup Blanc, reçut les nouvelles instructions, elles lui ordonnaient de se rendre à Châtelaudren afin d’assurer un nouveau débarquement de soldat britanniques.

Mais au même moment, un détachement de soldats républicains lançait une attaque surprise sur le château de Coëtlogon et bousculait les Chouans désorganisés. Les Républicains en nette infériorité numérique battirent rapidement en retraite, mais Tinténiac qui, dès les premiers coups fusils était sortit prendre la tête de ses hommes, fut frappé au cœur par une balle républicaine et tué sur le coup.

Château de Coëtlogon

Château de Coëtlogon

Le Chevalier de Tinténiac mort, les officiers royalistes se réunirent en conseil pour désigner un nouveau général. Les chouans, officiers et soldats, réclamèrent unanimement Cadoudal, mais les officiers émigrés choisirent l’un des leurs, le vicomte de Pontbellanger. Les émigrés étant majoritaires au conseil, ce fut ce dernier qui fut élu général, Pontbellanger ordonna alors de continuer la marche en direction de la baie de Saint-Brieuc.

Partager cette page sur :