Vie municipale

Publié le vendredi 7 août 2020

Pour célébrer le 76e anniversaire de la libération de Bannalec, une cérémonie commémorative est organisée le vendredi 7 août à 10 h 30 à La Roche puis à 11 h 30 au monument aux morts.

Cette cérémonie se déroulera dans le respect des consignes de distanciation et des gestes barrières.

L’histoire :

Les troupes allemandes sont entrées à Bannalec le 21 juin 1940. Une garnison d’environ 120 hommes s’est rapidement installée chez l’habitant et dans certaines écoles. Avec leurs moyens, des hommes et des femmes de toutes conditions se sont organisés progressivement pour résister à l’occupant nazi. Peu armés, certains préparent des actions d’éclat (sabotage de voie ferrée, attaque de train de munitions en 1943), tandis que d’autres œuvrent dans l’ombre (réalisation de faux papiers, passage de messages entre groupes de maquisards).

Été 1944

Les Allemands sont en recul sur la plupart des fronts et les maquisards bretons, mieux structurés, récupèrent des armes et des munitions que leur parachutent les Alliés depuis la Grande-Bretagne. Au début du mois d’août, le général Fahrmbacher, commandant supérieur de la région Bretagne, donne l’ordre aux troupes allemandes de se replier sur Brest, Lorient et Saint-Nazaire. C’est ainsi que des convois de soldats passent par Bannalec en direction de la « poche » de Lorient.

Des bombardements ont lieu autour du quartier de Rozhuel. Des maquisards, sous les ordres d’Henri Péron, mettent en place des barrages auprès du quartier de la chapelle de La Véronique pour ralentir la fuite des Allemands, qui essuient également des revers à Quimper, à Rosporden et tout au long de leur retraite vers Lorient. Le dimanche 6 août, une vingtaine de FFI (Forces françaises de l’intérieur), sous les ordres des lieutenants Guy Pérez et Roger Favennec, déboulonnent un rail pour perturber le voyage d’un train rempli de plus de deux cents soldats allemands qui se rendent vers Lorient. Mais les Allemands sont méfiants. Ils viennent de subir une attaque à Rosporden et ils ont placé deux colonnes de soldats le long du trajet. Cela va leur permettre de traverser Bannalec sans subir de nouvelle attaque.

Fuite des soldats allemands

Le lundi 7 août, après l’explosion du dépôt de munitions du bois de Kerlagadic, à 6 h 30 du matin, et alors que la population pense que les Allemands ont disparu de la commune, une draisine puissamment équipée de mitrailleuses est signalée à la gare. Venant de Quimperlé, sept soldats allemands armés de pistolets-mitrailleurs lâchent quelques rafales pour intimider la population. Les maquisards basés à La Roche, du côté de Saint-Jacques, sont rapidement mis au courant de la présence allemande.

Le capitaine Louis Lavat, enseignant du cours complémentaire de Bannalec, assure le commandement militaire du secteur et organise rapidement une section d’une douzaine de volontaires sous les ordres de Pérez et Favennec. Les maquisards encerclent discrètement la gare, puis ils ouvrent le feu sur les soldats ennemis. Vers 16 h, une nouvelle draisine sera signalée au passage à niveau de Kerboutet, mais les Allemands préférèrent repartir vers Quimperlé, non sans tirer quelques salves de munitions. Bannalec est enfin libérée de la présence allemande et une partie de ces courageux résistants bannalécois se rend ensuite dans le Morbihan pour combattre les 26 000 soldats allemands retranchés sur Lorient.

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