Camille Bernier naît à Colmar. Son père, Antoine Pascal Bernier, est Receveur Général des Finances du département. Sa mère, Marie Nanine, est la fille de Denis Lefèvre, secrétaire général des finances sous la Révolution, le Consulat, l’Empire et le règne de Louis XVIII.

Plusieurs de ses tableaux inspirés par la Bretagne et la campagne de Bannalec lui ont valu des médailles aux Salons des Beaux-Arts (1867, 1868 et 1869). Il a été décoré de la Légion d’honneur en 1892.

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Né le 4 mai 1823 en Alsace, il a commencé ses études en Suisse, puis il suivit ses parents à Paris où il fut admis à l’Ecole centrale des Arts et Manufactures.

Il a voyagé en Italie et en Orient avant de devenir l’élève du peintre paysagiste Léon Fleury.

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En mai 1856, il épousa Lucie Mongin, une jeune fille de Brest et il s’installa dans cette cité bretonne. Il eut un petit garçon, de santé fragile, qui mourut en octobre 1859. Sa femme mourut un a plus tard (mars 1860).

Profondément blessé par ces pertes, Camille Bernier se réfugia dans la peinture : il explora la nature bretonne, notamment des paysages de Plougastel, cherchant à reproduire ses aspects les plus pittoresques.

camille bernier

À la mort de Reine Vidal en 1891, Camille Bernier héritera de ses biens et continuera de vivre une partie de l’année à Kerlagadic. Il passe l’hiver à Paris, rue Jean Nicot, où il possède un grand hôtel particulier. Il y finit les toiles qu’il a commencées sur le motif en Bretagne.

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Son intérêt se focalise sur des scènes qu’il choisit le plus souvent à quelques minutes à pied de sa maison : les bords de l’Isole, les bois et les étangs du château de Quimerc’h, les fermes, les landes, les chemins et les pâturages environnants. Ses productions connaissent un grand succès dans les salons artistiques. Elles sont régulièrement achetées par l’État qui les envoie dans les musées régionaux et font l’objet d’eaux-fortes, parfois gravées par l’artiste lui-même.

« Vivant dans un commerce de tous les instants au milieu de cette campagne qu’il aimait, il pouvait en mieux choisir les aspects les plus saisissants; il apprenait à bien les voir, à déterminer quelle saison, quelle heure du jour, quel ciel, quel effet mettraient le mieux en lumière leur beauté propre et leur vraie physionomie. La disposition des masses, la silhouette et le rythme des lignes, l’éclairage, l’exécution elle-même, étaient peu à peu subordonnés par lui à l’impression de l’ensemble. sans rien négliger des détails qui pouvaient donner le charme et la vie à cet ensemble, il cherchait à faire de chacun de ses tableaux une représentation en quelque sorte typique, dégageant de la réalité les éléments qu’il jugeait essentiels, éliminant les autres, n’insistant que sur ce qu’il convenait surtout d’affirmer » Emile Michel – Gazette des Beaux-Arts.

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